Aménager ses extérieurs pour les rendre accessibles à ses locataires

Améliorer l’accessibilité de votre logement peut grandement faciliter la vie de vos locataires, notamment ceux à mobilité réduite. Aménager ses extérieurs pour les rendre accessibles est une excellente démarche.

Que vous envisagiez d’installer des rampes, d’élargir des chemins ou d’améliorer l’éclairage, chaque petit changement fera une grande différence.

En adaptant vos espaces extérieurs, vous offrez un environnement plus confortable et accueillant, sans nécessairement suivre des normes strictes.

Alors, voici quelques conseils pratiques pour rendre votre jardin et vos allées plus accessibles.

Recueillir les besoins de vos locataires

Avant de commencer tout projet d’aménagement, il faut bien comprendre les besoins particuliers de vos locataires potentiels.

Si votre logement peut être loué à des personnes à mobilité réduite, pensez à demander des retours d’expérience. Consultez aussi des ressources en ligne pour mieux cerner les attentes.

Les questions à se poser sont de cet ordre :

• Quels sont les obstacles actuels ? Par exemple, y a-t-il des marches à l’entrée principale qui pourraient poser problème ? Y a-t-il un seuil à la porte d’entrée ?

• Quel type d’aide technique vos locataires utilisent-ils ? S’agit-il de fauteuils roulants, de déambulateurs, de béquilles ou d’une mobilité réduite nécessitant des surfaces stables et antidérapantes ?

• Y a-t-il des besoins spécifiques, comme des rampes d’accès ou des mains courantes ?

Cette étape vous permettra de cibler précisément les améliorations à apporter, en évitant les aménagements inutiles ou mal adaptés.

Nos conseils d’aménagements accessibles pour vos extérieurs

Nous avons compilé une série de recommandations pour rendre vos espaces extérieurs plus accessibles, en nous inspirant des normes PMR.

Ces conseils ne sont pas des obligations légales. Ce sont simplement des suggestions pour améliorer le confort et l’accessibilité de votre propriété. Évidemment, ces aménagements se feront au gré de vos envies, selon vos préférences et vos possibilités.

Les normes d’accessibilité sont conçues pour répondre aux besoins d’un large éventail de personnes à mobilité réduite (PMR). Plus les aménagements se rapprochent de ces normes, plus on est en mesure d’accueillir divers profils de PMR.

Cependant, il est essentiel de comprendre que chaque effort compte. Même des ajustements mineurs peuvent significativement améliorer l’accessibilité et permettre à plusieurs personnes de profiter de vos espaces. Ce n’est pas une démarche tout ou rien : chaque petit changement contribue à rendre votre environnement plus inclusif.

Il est également possible d’envisager ces améliorations comme un processus graduel. Vous pouvez commencer par des modifications simples et accessibles pour ensuite progresser vers des aménagements plus complets au fil du temps. L’essentiel est de créer un environnement accueillant et inclusif, sans que cela devienne une contrainte insurmontable pour les propriétaires.

En fin de compte, chaque amélioration, qu’elle soit petite ou grande, contribue à rendre votre propriété plus accessible et accueillante pour tous.

Aménager des chemins accessibles

L’un des premiers aspects à considérer : la création de chemins praticables et sûrs autour de votre propriété.

Voici quelques conseils pour aménager des chemins accessibles :

• Largeur du chemin : Pour qu’un chemin soit accessible, il doit avoir une largeur minimale d’environ 90 cm. L’idéal est 120 cm pour permettre le passage confortable d’un fauteuil roulant. Si l’espace le permet, optez pour une largeur de 150 cm afin de faciliter les manœuvres et le croisement de deux personnes.

• Surface et matériaux : Le revêtement doit être non meuble, non glissant, non réfléchissant, et dépourvu d’obstacles comme des trous ou des fentes de plus de 2 cm. Cela évite les accidents et facilite la circulation des fauteuils roulants. Les matériaux recommandés incluent le béton brut, durable et résistant, ainsi que les enrobés qui sont stables et sécurisants.

• Éviter certains matériaux : Il est préférable d’éviter les surfaces comme le gravier non stabilisé, le sable, la terre, l’herbe et les matériaux trop glissants comme le marbre non traité, le métal poli ou la pierre polie. Ces surfaces sont difficiles à traverser pour les personnes en fauteuil roulant ou à mobilité réduite.

• Contraste visuel et tactile : Pour aider les personnes malvoyantes ou non-voyantes, le revêtement doit présenter un contraste visuel et tactile avec son environnement (bande rugueuse au sol…). Cela facilite la détection du cheminement à l’aide d’une canne blanche ou au toucher du pied.

• Niveau et pente : Le chemin doit être aussi plat que possible. Si une pente est nécessaire, assurez-vous qu’elle ne dépasse pas une inclinaison de 5 % (c’est-à-dire 5 cm de dénivelé pour chaque mètre de longueur), afin de ne pas rendre la progression trop difficile.

• Bordures et transitions : Assurez-vous que les bordures et les transitions entre les surfaces sont lisses et sans marche pour éviter les risques de chute ou de difficulté pour les personnes à mobilité réduite.

Installer des rampes et des pentes douces

Pour les entrées surélevées, l’installation de rampes est souvent une solution nécessaire.

Voici quelques éléments à considérer pour des rampes pratiques et sécurisées :

• Longueur et inclinaison de la rampe : Une inclinaison douce est essentielle. Une pente recommandée pour une rampe accessible est de 5 % à 8 %, ce qui signifie une montée de 5 à 8 cm pour chaque mètre de rampe. Si l’espace le permet, optez pour une pente encore plus douce.

• Largeur de la rampe : La rampe devrait avoir une largeur minimale de 90 cm. Cependant, une largeur de 120 cm est préférable pour le passage des fauteuils roulants.

• Matériaux et sécurité : Utilisez des matériaux robustes et antidérapants, comme le métal avec une surface texturée ou des bois traités pour l’extérieur. Il est également important d’ajouter des mains courantes des deux côtés de la rampe pour aider à la stabilité (entre 85 et 95 cm de hauteur).

• Plateformes de repos : Si la rampe est longue, intégrez des plateformes de repos tous les 9 mètres pour permettre aux utilisateurs de faire une pause.

Privilégier des aménagements à hauteur accessible

Pour permettre aux personnes à mobilité réduite de profiter pleinement du jardin, pensez à installer des jardinières surélevées, des bacs potagers ou des tables de culture.

Ces équipements doivent être placés à une hauteur adaptée, généralement entre 70 et 90 cm. Cela leur permet d’être accessibles sans avoir à se pencher ou à s’accroupir.

 Assurez-vous que ces installations sont stables, fixées et solides pour éviter tout risque de basculement.

Aménager des zones de repos

Les personnes à mobilité réduite apprécieront de disposer d’espaces de repos bien pensés pour profiter du jardin. Installez des bancs, des chaises ou des fauteuils confortables et accessibles, avec des accoudoirs pour faciliter les transferts.

Vous pouvez également prévoir des zones ombragées avec des pergolas ou des voiles d’ombrage pour se protéger du soleil.

Optimiser les espaces de stationnement

Le stationnement est un autre aspect important en accessibilité.

Voici quelques conseils pour optimiser cet espace :

• Emplacements proches de l’entrée : Réservez des places de stationnement proches de l’entrée principale pour réduire la distance à parcourir. Si les emplacements peuvent être couverts, c’est l’idéal se protéger des intempéries.

• Dimensions des places : Les places de stationnement accessibles doivent être plus larges que les places standards. Une largeur minimale de 3,5 mètres est recommandée, avec une zone d’accès de 1,2 mètre sur le côté pour permettre la montée et la descente des véhicules en toute sécurité. Pour information, une place PMR aux normes en ville doit être large au minimum de 3,30 m et longue de 5 m minimum.

• Signalisation et marquage au sol : Utilisez des marquages au sol et des panneaux pour indiquer clairement les places réservées et garantir qu’elles ne soient pas occupées par des véhicules non autorisés.

Éclairage et signalisation

Un bon éclairage assure la sécurité des déplacements extérieurs, particulièrement en soirée ou par mauvais temps.

Voici quelques recommandations pour améliorer l’éclairage et la signalisation :

• Éclairage des chemins et des rampes : Installez des lumières le long des chemins et des rampes pour éclairer le parcours et éviter les zones d’ombre. Utilisez des luminaires LED à faible consommation énergétique et assurez-vous que les lumières sont orientées de manière à ne pas éblouir les utilisateurs.

• Éclairage automatique : Les éclairages avec détecteurs de mouvement sont particulièrement utiles pour économiser de l’énergie. Ils garantissent aussi des zones éclairées lorsque quelqu’un s’approche.

• Signalisation claire : Utilisez des panneaux pour indiquer les directions et les zones importantes, comme les entrées, les rampes et les places de stationnement. Les panneaux doivent être lisibles, avec un texte de taille suffisante et un contraste de couleur élevé.

Sélectionner des plantes faciles à entretenir

Pour simplifier l’entretien du jardin, privilégiez des plantes peu exigeantes en soins et en arrosage. Optez pour des variétés résistantes aux maladies et aux parasites, telles que les lavandes, les graminées ou les rosiers paysagers.

Vous pouvez également installer un système d’arrosage automatique pour faciliter la gestion de l’eau.

Aménager des espaces de loisirs adaptés

Si le cœur vous en dit et si vous en avez les moyens, vous pouvez créer des espaces de loisirs. Installez un terrain de pétanque, un espace de jeux pour les enfants ou encore un petit potager adapté.

Veillez cependant à ce que ces espaces soient accessibles et sécurisés pour les personnes à mobilité réduite.

Aménagement de la terrasse

Pour une terrasse accessible, commencez par vous assurer que l’espace est suffisamment large pour permettre le passage libre des fauteuils roulants et des déambulateurs. Optez pour des tables et des chaises ergonomiques, avec des assises ajustables en hauteur et des dossiers inclinables pour s’adapter aux besoins de chacun.

Les matériaux légers et faciles à entretenir, comme l’aluminium ou le plastique, sont préférables pour faciliter le déplacement et le nettoyage.

En ce qui concerne le sol de la terrasse, choisissez des revêtements non glissants, tels que les dalles de béton texturées ou les carrelages antidérapants. Assurez-vous que les transitions entre l’intérieur et l’extérieur sont douces pour éviter les obstacles.

Pour compléter l’aménagement, pensez à installer des rampes si votre terrasse est surélevée. Une inclinaison douce, des mains courantes et un éclairage adapté garantirons la sécurité et le confort des utilisateurs.

En prenant des mesures simples pour améliorer l’accessibilité de vos extérieurs, vous rendez votre propriété plus accueillante et inclusive.

Ces aménagements montrent que vous vous souciez du confort et de la sécurité de tous vos locataires. Ce qui peut aussi être un atout pour attirer un public plus large.

Que ce soit en créant des chemins praticables, en installant des rampes ou en optimisant l’éclairage, chaque détail compte pour faire de votre logement un espace plus accessible et agréable pour tous.

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